• CINé-(dé)CONCERT(tant)

    Trois musiciens improvisent en interaction avec des courts ou longs métrages insolites et inventifs.

    Un spectacle original avec des univers sonores et visuels poétiques, oniriques et parfois frissonnants, mais chargés d'humour.

    Le public est transporté au coeur de l'image grâce à une musique de l'instant.

    Le trio a l'exigence de jouer pour servir des chefs-d'oeuvres cinématographiques d'hier (mythiques comme les films de Dreyer) et des films d'animation actuels singuliers (Este Corto Frances, Charlie Mars...)

    Un spectacle destiné à tous les publics.

  • Une suite de petits bijoux cinématographiques dont les thématiques et les formes esthétiques offrent en même temps une diversité propre à renouveler le plaisir et une cohérence dans la tonalité générale empreinte de poésie, d'humour mais, parfois aussi, d'une certaine noirceur.

     
      Piqûre de Charlie Mars

    Réalisé en 2006
    Durée : 3'27''

    Très belle création du vidéaste nantais Charlie Mars, en « stop motion » et « pixilation ». Il s’agit, en fait, de photos en couleur montées les unes à la suite des autres à la manière d’un film d’animation, à raison de 15 à 18 images par seconde. Il en résulte une esthétique et une ambiance très particulière qui renoue avec l'esprit du cinéma muet du début du XXème siècle tout en restant très actuelles.

    Les états d'âme, hallucinations et métamorphoses d'un homme après une injection faite par son médecin...

     


      L'art de tuer  d'Anthony de Zorzi

    Produit par ECV Animation Bordeaux
    Réalisé en 2010

    Durée : 3'35''

     Ciné-concert : bouquet de courts-métrages

      L'art en question dans une animation en 2D, en couleur, au
      graphisme simple et efficace.

     

     

     Un peintre classique tente de rencontrer le succès par des moyens inattendus...

     


      Fallen art de Tomasz Baginski

    Produit par Platige Image (Pologne)
    Réalisé en 2004Ciné-concert : bouquet de courts-métrages
    Durée : 5'55''

    En 2006, « Fallen art » ou « la déchéance de l'art » reçut le prix du meilleur court-métrage d'animation du British Academy of Film and Television Arts.

     Une base militaire oubliée, sur un atoll isolé du Pacifique. Loin de la civilisation, de ses lois et de ses règles. Le sergent Al cultive chez ses soldats le goût du sacrifice, le Docteur Friedrich exerce ses talents de photographe tandis que le général A, artiste auto-proclamé, un rien dérangé, peaufine son art chorégraphique qui repose sur une dérangeante méthode d'animation image par image (semblable à celle de Charlie Mars dans « Piqûre »,1er film de notre série).

     


      Le Musicien de Patrick Ermosilla, Pierre Lasbignes, Julien Ngo, Cedric Stephan

    Produit par ETPA Toulouse
    Réalisé en 2003
    Durée : 12'08''

    Ce très beau court-métrage d'animation de synthèse, en couleur, sélectionné à maintes reprises dans des festivals français et étrangers a été plusieurs fois récompensé :
    Grand Prix ETPA - Festival de Toulouse 2003
    Premier Prix
    - Festival Webcuts de Berlin 2003
    Mention SACEM pour la réalisation - Festival E-Magiciens de Valenciennes 2003

    Ciné-concert : bouquet de courts-métrages

     Une nuit, les enfants d'un orphelinat sont réveillés par une étrange mélodie qui va les entraîner dans le monde du Musicien, un inquiétant personnage né de leurs cauchemars...

     


      Ils attrapèrent le bac de Carl Theodor DreyerCiné-concert : bouquet de courts-métrages

    Film en noir et blanc (Danemark)
    Réalisé en 1948
    Présenté au Festival de Cannes en 1949
    Durée : 11'24''

     

    Au départ, ce film est une commande de la prévention routière pour inciter les motocyclistes à la prudence. Mais Dreyer en fait une œuvre d'une force expressionniste étonnante qui se charge de symbolisme et dépasse complètement le cadre de la commande initiale. Au final, le message pourrait être : « À quoi ressemble notre vie ? »

    Une véritable petite perle cinématographique à regarder deux fois plutôt qu'une, pour la photographie magnifique, pour le montage et l'intensité dramatique qui en résulte, pour l'économie et l'efficacité des moyens.

    Une course contre la montre, à moto, d’un jeune couple pour arriver au ferry de Nyborg, à l'est de la Fionie, jusqu’à ce qu’ils rencontrent leur destin...

     


     

    « Vampyr Trio » se met au service de chacun de ces joyaux  cinématographiques en lui recréant un écrin sonore et musical spécifique, construit dans l'instant, donnant ainsi à la projection un caractère particulièrement vivant et spontané.

     

     

     


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  • Vampyr

    ou l'étrange aventure de David Gray

    Carl Theodor Dreyer
    (1932)

     

      Un jeune homme, David Gray, arrive un soir à l'auberge de Courtempierre. La nuit, un vieillard pénètre dans sa chambre pour implorer son aide : ses deux filles sont en danger. Il disparaît aussi mystérieusement qu'il est entré en laissant un paquet à n'ouvrir qu'après sa mort. Gray répond à son appel et parvient bientôt au manoir du vieil homme, guidé par d’étranges ombres...

      
       Longtemps resté invisible dans sa forme définitive à cause de nombreuses bandes coupées et perdues, Vampyr est, à tous points de vue, un film « à part », autant en regard des films-références sur la thématique du vampire que dans la filmographie de Dreyer.

       Film en marge au sujet pourtant populaire, largement sous estimé par les amateurs du genre, c'est un grand classique du cinéma fantastique qui constitue cependant une antidote aux films de monstres grâce à la tonalité subtile et inquiétante de l'étrange, délibérément préférée à celles plus tranchées de l'horreur et de l'épouvante. Ici, rien de gore ou de sanglant, mais plutôt un film de terreur, un film d’ambiance. Le sang dont on parle plus qu’on ne le voit, est traité comme un liquide précieux, comme un sacrement, qu’on n’expose pas.

        Chacun des plans, des cadrages, sont d’une rare beauté.Une pure merveille d’esthétisme, emplie de nombreuses audaces visuelles, d’images et de séquences fortes. La richesse technique et expérimentale dont le film fut l’objet crée un sentiment d'irréel qui plonge le spectateur dans un univers fantastique où la magie des phénomènes et des images sert une poétique qui libère de la conception habituelle du vampire.
       
        Pour son premier film sonore, Dreyer n'avait pas encore totalement délaissé certaines
    techniques liées au cinéma muet comme, entre autres, l'utilisation d'intertitres, ce qui produit un curieux mélange de parlant et de muet et contribue à renforcer le climat étrange et onirique du film.

       Avec l'autorisation des ayants droits, Vampyr Trio intègre cette ambiguïté et propose une véritable re-création en associant aux splendides images du film sa propre musique, construite en direct, à chaque fois différente, comme s'il s'agissait d'un film muet.


     
       Peu de films donnent un tel sentiment d’étrangeté et
    d’inquiétude. Merveille de l’expérimentation cinématographique, Vampyr est à voir absolument pour défiger certains stéréotypes trop ancrés et permettre de redécouvrir quelques racines indéniables du mythe.

     


    Vampyr Extraits par vampyrtrio


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